Journal - Trois Tonneaux

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LES 3 TONNEAUX : UNE HISTOIRE PLEINE DE SAVEUR !

Conter l'histoire du Restaurant des Trois-Tonneaux à Porrentruy nous entraîne immanquablement à évoquer des souvenirs aussi précis que savoureux et à relever combien la vie conviviale dans une petite bourgade, fût-elle Cité des Princes­-Evêques, dépend des lieux où l'on se rencontre pour se reposer, pour converser avec son voisin ou un inconnu, pour s'imprégner d'un mode de vie qui, hélas! a tendance à trop se... moderniser à nos yeux.

Cela fait vingt-cinq ans que Rita Zbinden­Vuille a repris l'exploitation de ses grands-parents à Porrentruy : le bistrot des Trois­Fûts, comme on le nomme communément ici - alors qu'en ce qui nous concerne, on préfère les Trois-Tonneaux, ça résonne mieux.

Ils sont légion, les gens de ce pays, de cette ville de Porrentruy, à se souvenir de la mère Vuille (il ne venait à l'idée de personne de l'appeler autrement).

En 1937, Elisa, au décès de son mari Charles-Arnold (combien étaient-ils à connaître son prénom?), reprenait seule l'établissement avec ses deux enfants, Charly et Madeleine (dite Mado), lui imprimant un style bon enfant qu'appréciaient les clients avides des réparties savoureuses de la patronne. Cette dernière s'y entendait pour donner vie à son restaurant où, en outre, le Louis Grélat, menuisier de son état dans le quartier (haut de la ville), venait chaque soir après le boulot boire un verre, fumer son cigare et... jouer de l'accordéon jusqu'à la fermeture. Une époque révolue, avec ce qu'elle a largué de moments extraordinaires de convivialité, de bonheur, alors même que la pauvreté était bien présente dans cette vieille ville chargée d'histoire. On se trouve près de l'église des Jésuites, près des écoles par lesquelles les princes-évêques ont fait de Porrentruy ce que l'on appelle plus que jamais l'Athènes du Jura.

A l'époque, on vivait chichement. Le sacristain de l'église Saint-Pierre, le Fédo, retapait des vélos sur le trottoir devant son échoppe, qui était le point de ralliement de tous les gens avides des potins du lieu, le Mimi Frossard, lui, c'était les voitures qu'il... éventrait devant son atelier tout en assurant le seul service de taxi de la ville.

On en a plein la tête de souvenirs pittoresques en déambulant en ce lieu magique qu'est la rue des Baîches. Ce passé riche d'émotions nous ramène à la suite de l'his­toire des Trois-Tonneaux, qui continue, qu'on se rassure, et de belle façon, grâce à la petite-fille, Rita Zbinden-Vuille. La Mado devait succéder aux commandes au décès de sa mère. Connue pour son esprit jo­vial, elle disparut, hélas! prématurément en 1974, et c'est alors que Rita, la fille de Charly, s'en vint, avec sa maman dans un premier temps, assurer la survie de ce petit bistrot si sympa qu'aujourd'hui encore il fait le bonheur d'une clientèle fidèle. Laquelle apprécie la qualité de l'accueil, celle d'un succulent gâteau au fromage les vendredis et jours de foire, l'ambiance chaude et chaleureuse du bar, les espaces (salle de 35 places, sur le devant et à l'arrière du restaurant), tout ce qu'il faut pour être à l'aise et se sentir bien, dans l'atmosphère de ce haut de la ville qui fleure si bon la vieille pierre et a des relents d'histoire dont on s'imprègne aussitôt parvenu en ce lieu qui reste magique pour beaucoup et le devient pour ceux et celles qui le découvrent.

Vingt-cinq ans déjà que la Rita a repris le flambeau, avec succès en faisant bien son métier et en se dévouant aussi au sein du comité de la section de Porrentruy de GastroJura.

Alors les Trois-Fûts, en avant toutes vers un succès qui ne doit pas se démentir !

 
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